Inscrit le: 08 Mar 2009 Messages: 1766 Sujets: 106 Spécialité en worldedit: Clic gauche. C'est déjà pas mal.
Posté le: 01/12/09 18:28 Sujet du message: La vieille peintre
Désolé, j'ai pas trouvé plus original comme nom
Une petite histoire que j'ai écrite, inspiré par un film de fantômes.
Secret:
Tout a commencé un matin d'automne, la brise amenait à moi le doux chants des oiseaux. J'étais chez ma voisine, la vieille et bienveillante Mme Jacquart, qui avait souvent besoin d'aide chez elle. Personne n'était assez disponible pour l'aider à subvenir quotidiennement à ses besoins, sauf moi. Je me suis donc porté volontaire.
Mme Jacquart avait un goût prononcé pour la peinture. Chaque semaine, elle me montrait une de ses toiles, laquelle était toujours très réussie. Ce matin-là, elle me montrait une toile représentant un homme, lisant le journal du matin avec une tasse de café à la main. Cet homme me ressemblait très portrait d'ailleurs.
Cette routine durait depuis maintenant plusieurs mois. Je m'étais beaucoup attaché à cette grand-mère, et chaque midi et chaque soir, lorsque je la quittais, j'avais l'impression de dire au revoir à ma défunte mère.
Le lendemain, je reçus un coup de téléphone étrange. L'hôpital de la ville voisine m'a alors averti que ma soeur avait fait un grave accident. Ce fut avec des pensées inquiètes que je pris rapidement le premier avion qui pourrait m'y amener. Après quelques heures qui parurent interminables, j'arrivai enfin à destination, et par chance, l'hôpital était proche de l'aéroport.
Je mis quelques minutes pour arriver à l'hôpital. Après un passage rapide à l'accueil, je me rendis dans la chambre de ma sœur.
Un sentiment de malaise s'empara de moi lorsque je la vis. Elle était gravement blessée. Des bandages tachés de sang laissaient transparaître une large entaille dans son bras droit, et de nombreuses cicatrices balafraient son visage.
Avec peine, je m'approchai de son chevet: elle était inconsciente. Les larmes me vinrent aux yeux, et après plusieurs dizaines de minutes passées douloureusement à la regarder souffrir, je m'en allai, vers un hôtel dans lequel unE chambre m'était réservée.
Le lendemain, à mon réveil, ma première pensée fut l'image horrifiante de ma sœur sur son lit. Avec tristesse, je me levai, et me préparai pour aller lui rendre une nouvelle visite. Je m'étais en effet secrètement promis de lui rendre visite chaque jour que Dieu ferait, jusqu'à sa guérison.
Plusieurs jours passèrent ainsi. Cependant, quelque chose me tracassait. En effet, chaque fois que je quittais l'hôtel, une vieille femme, ressemblant fort à Mme Jacquart, croisait ma route. Bien souvent nous échangeâmes des regards, mais même lorsque je la saluais, jamais elle ne m'adressa la parole.
Ces rencontres devenaient de plus en plus étranges. La vieille femme me regardait toujours plus avidement, et j'avais l'impression qu'elle voulait quelque chose. Mais quoi? J'avais de plus en plus l'impression de regarder un fantôme.
Un jour que je rendais visite à ma sœur, j'eus la désagréable impression d'être suivi. Malgré m'être retourné à plusieurs reprises, je ne remarquais rien d'anormal, et je continuais lentement ma route, jetant des regardes angoissés autour de moi. L'image des yeux cadavériques de cette femme me fixant chaque jour devenait de plus en plus effrayante. Je croyais devenir fou.
La suite plus tard
La suite:
Secret:
Chaque jour passait me rendait de plus en plus sceptique. Cette femme existait-elle vraiment? C'est la question que je me posais lorsque, une fois comme tant d'autres depuis plusieurs semaines, je rentrai dans l'hôpital où ma soeur était hospitalisée. Cette fois, j'avais apporté un bouquet de roses blanches, ses fleurs préférées. Je rentrai donc dans la chambre, et là, je constatai avec surprise qu'elle était consciente! Pleurant de joie, je posai le bouquet de roses sur son chevet, et m'assis à ses côtés. Elle tenta de me parler, mais le choc avait été si grave que ses cordes vocales avaient été endommagées. Je lui conseilla donc de ne pas parler, et se reposer.
Subitement, elle fut prise d'une toux grasse, et cracha une grande quantité de sang. Inquiet, j'appuyai sur le bouton permettant d'alerter les infirmières, qui arrivèrent dans la minute. Avec précipitation, une des infirmières attrapa une seringue remplie d'un liquide jaunâtre. Rapidement, elle l'injecta à ma soeur, mais cela n'eut aucun effet. Elle continuait de tousser et de cracher du sang. Les machines indiquaient que son rythme cardiaque ralentissait de seconde en seconde. Et puis plus rien. Elle ne toussait plus, ne crachait plus, ne bougeait plus. Elle était morte. Et moi, tout au fond de moi, je savais que ce n'était pas arrivé par hasard. Pleurant de colère, je sortis en courant de l'hôpital, sous les regards à la fois supris et effrayés de ceux qui me croisaient. En toute hâte, je me rendis au lieu où, chaque jour depuis plusieurs semaines, je rencontrais cette vieille femme. Elle était là. Elle était là et me fixait avidement, encore une fois. Alors je me suis à nouveau mis à courir, et j'ai bondi sur la vieille femme. Et soudainement, tout avait disparu. La vieille femme n'était plus là. Il n'y avait plus de passants dans la rue. Et je n'avais plus le moindre souvenir de ce qui était arrivé. Je ne savais plus qui était cette femme agonisant sur son lit de mort. Je ne savais plus qui j'étais.
C'est alors que mes yeux s'ouvrirent sur cette chambre d'hôpital; mes souvenirs revenaient peu à peu. Celle dans laquelle j'avais tant pleuré, tant souffert. J'étais allongé sur le lit, entouré de médecins échangeant des murmures inquiets. La vieille femme parlait à l'un deux. Et sur le mur, en face de moi, se dressait une toile. Tout y était retranscrit: une femme ensanglantée allongée sur un lit d'hôpital, une vieille femme au regard avide, et, en plein milieu de cette image qui me semblait si familière, cet homme qui me ressemblait "très portrait".
Qu'en pensez vous? _________________
Dernière édition par Kika-machin le 01/12/09 22:27; édité 5 fois
Inscrit le: 06 Juin 2008 Messages: 634 Sujets: 38 Spécialité en worldedit: Manger des pommes à la sauce Jass.
Posté le: 01/12/09 18:52 Sujet du message:
Très bien ! Un récit presque fanstastique, si on en deduit la suite ?
"La vieille peintre était en fait morte, je l'appris d'un de mes voisins, car elle ne ramassait plus son courrier. Il me disait qu'il avait trouvé allongé, morte, dans son lit, a croire qu'elle n'avait plus de raison de vivre".
Bon sinon quelques fotes d'aurtôgrafe :
"me ressemblait très portrait d'ailleurs. " ? Ressembler très portrait, désolé, mais si c'est une expression, je ne l'ai jamais entendue.
"un chambre m'était reservée" une plutôt ?
Sinon très belle histoire, la suit avec impatience ! _________________
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