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Lettre

 
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 Sylven
Floodeur prématuré


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Spécialité en worldedit: Se casser la tête pour un truc simple.


MessagePosté le: 02/10/09 21:15    Sujet du message: Lettre Citer

Nouméa, Nouvelle-Calédonie

Ma chère Félicie

Nous sommes enfin à Nouméa après un voyage exténuant. Je profite d’un moment de répit pour enfin t’écrire, mais ma lettre arrivera-elle jusqu’à toi ? Depuis dix jours, nous sommes en enfer dans un lieu magnifique. Le quotidien est très dur, nous travaillons 18h par jour, on nous malmène, rien d’imaginable.


Je ne suis pas seul à être transplanté, on était plus d’une centaine mais tous ne sont pas arrivés. Le voyage a été horrible, nous étions serrés dans le train, les gardes nous méprisaient, nous maltraitaient et se moquaient de nous. J’ai vu de très jeunes enfants mourir, blesser au cours du voyage, ça m’a particulièrement choqué. Un garde était généreux, bon, loyal, il m’a donné un morceau de pain et me regardait d’un air pitoyable. J’aurai voulu le remercier… Nous n’avions pas le droit de parler, ni de bouger. certains ont essayé de s’enfuir en demandant les commodités, ils ont tous été tués, ça dissuade. Vers la fin du trajet, un garde pour son simple plaisir, a tué un garçon, celui-ci est tombé dans mes bras, il était plein de sang, défiguré mais je voyait toujours qu’il n’avait pas plus de quinze ans, le garde lui, rigolai aux éclats. Après le train, nous avons prit le bateau, tous n’ont pas pris le même chemin, certains ont encore pris le train ou étaient fusillés sur place. Dans le bateau, c’était déjà mieux, ce n’était pas encore comme chez nous mais nous n’étions que quatre par cabine. Nous pouvions nous reposer, et nous promener. Après quelques jours de bateau, nous vîmes enfin l’ile

Elle était en sable, pas très large mais très longue. A vue d’œil j’aurais dit un kilomètre de long, en regardant l’eau, je vis quelle était très claire, j’arrivais à voir des poissons exotiques. Certains étaient bleus, jaunes, multicolores, plats, gros, grands, petits, mais une chose me frappa l’œil et je compris tout de suite pourquoi nous étions là, il y avait des requins de plus de cinq mètre de long, un récif de corail avec une seule entrée gardée par deux tours enfoncées dans l’eau. Le bateau se dirigeait vers une petite crique, bien à l’ abri des regards et qui était protégée par une falaise, nous ne pouvions pas encore voir l’intérieur. Tous le monde était émerveillés par ce décor de paradis, malheureusement, tous comme moi avaient peur de l’endroit ou nous étions déportés. Après quelques minutes d’inquiétude, on vit enfin l’ile sur laquelle nous allions passer tout notre temps, elle était grande, recouverte de cabanes au bord de l’eau ou même sur l’eau. Une passerelle donnait sur une ville flottante. Jamais encore je n’avais vu ceci. Je me senti leste, le cœur léger, malheureusement tout ce ceci s’alourdis une fois à terre. Les gardes nous expliquèrent brièvement les lois ici et nous envoyèrent directement au travail pour la récolte de nourriture. Le soir, on nous envoya dans nos cabanes, on est dix par cabanes, une fois dedans on se sent libre. On peut tous faire sauf, sortir. Malheureusement nous n’en profitons pas assez : dès 6h nous retournons au travail forcé, certains sont moins durs, d’autres horribles.

Bref, ma vie a été un enfer pendant le voyage et sur la terre, certains jours je suis heureux, d’autres j’ai envie de fuir, de me suicider.

Ton bien aimé, Jacques
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La complexité a été crée par les incapables de mon genre qui ne comprennent pas le simple.
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